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Premier mai

Dès aujourd’hui, construisons un autre futur

Le lundi 1er mai 2000

Contrairement à ce que veulent nous faire croire les hypocrites et les apôtres fanatiques d’un capitalisme de velours dans les discours et de fer dans les faits, le 1er Mai est synonyme de luttes, luttes sociales commémorant la mort par pendaison de militants anarcho-syndicalistes à la suite d’une campagne pour la journée de huit heures à Chicago culminant le 1er Mai 1884. Pendant des décennies en France le 1er Mai fut un jour de grèves et de manifestations - parfois sanglantes pour leurs participants - contre le capitalisme.

Aujourd’hui ce dernier est loin d’être mort, et c’est pour cela que la lutte est encore nécessaire. Si depuis 1884 et le premier 1er Mai les conditions d’exploitation sont moins dures grâce aux luttes sociales des travailleurs et des chômeurs, l’exploitation subsiste encore. Tout notre système de protection sociale, acquis après maintes luttes sociales, n’est qu’un cheval de Troie pour apaiser nos revendications et atténuer les méfaits du capitalisme et non remédier aux causes du mal. Les dirigeants, politiques et économiques, préfèrent céder un peu pour conserver le système actuel où ils détiennent le pouvoir.

Bien sûr nous ne nous faisons pas d’illusions sur l’imminence de la destruction du capitalisme et de l’avènement d’une société libertaire instaurant une véritable égalité économique et sociale. D’ailleurs de nos jours comment parler d’égalité au vu de la répartition actuelle des richesses ? Ce que le discours étatique et capitaliste appelle égalité n’est qu’une mascarade. C’est pourquoi nous ne nous bornons pas à une critique anticapitaliste et à des propositions lointaines. Nous pensons que des brèches peuvent et doivent être ouvertes dès maintenant dans le bel (?) édifice capitaliste.

Et pourquoi pas commencer par les services publics ? Cela nous semble être une brèche essentielle : l’accession aux services publics (éducation, transports, soins, culture, énergie ?) pour tous, gratuits et de qualité (et non un sous service de charité). Ce serait un élément de justice sociale et d’égalité réelle. Cette vision des services publics n’est en rien une « conversion » des anarchistes à un quelconque réformisme. Bien au contraire il s’agit pour nous, outre l’amélioration immédiate des conditions de vie de chacun, de saper les bases mercantiles du capitalisme et permettre à la société de se réapproprier les fonctions utiles et nécessaires que l’État s’est octroyé pour mieux asseoir sa légitimité. Cette brèche est un premier pas vers la concrétisation d’une société libertaire et vers la suppression de l’État, mis à nu, montrant son vrai visage répressif et autoritaire.

Pour mieux creuser cette idée, et par la même occasion la tombe du capitalisme et de l’État, nous vous invitons à venir participer à la conférence-débat que le groupe de Strasbourg de la Fédération Anarchiste organise le jeudi 4 Mai 2000 à 20h30 au Molodoï (19, rue du Ban de la Roche-Strasbourg) sur la vision libertaire des services publics.

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