Quelle société voulez-vous ?

Notre société, organisée autour de la recherche du profit et du développement de la soumission
aux pouvoirs, nous dépossède de nos vies. Des événements récents le mettent bien en lumière.

Depuis 2008, la crise financière s’est muée en crise économique. Il y a trois ans, les puissants se
sont démenés pour sauver le système financier capitaliste, et aujourd’hui, les États endettés
mettent en place des « plans de rigueur », les entreprises licencient : ce sont les travailleurs et les
travailleuses qui paient finalement la note. En Espagne, en Grèce, en Angleterre, certain(e)s sont
descendu(e)s dans la rue pour manifester leur refus de subir cette situation. Qui les écoute ?

Il y a 6 mois, la catastrophe nucléaire de Fukushima a prouvé une bonne fois pour toutes que le
choix de l’énergie atomique est une menace pour les populations. Cela fait des décennies que de
nombreuses personnes dénoncent ce choix, lié à une logique de profits : qui les a écoutées ?

Les plus faibles sont transformés en boucs émissaires : on assiste à une banalisation de la chasse
aux immigré(e)s, de la culpabilisation des prétendu(e)s « assisté(e)s », du racisme. Quels choix
s’offrent à celles et ceux qui refusent ces dérives ? Qui les écoutera ?

Et si nous renoncions à être écoutés ? Plutôt que de quémander l’attention des puissants, à nous
d’exiger, d’agir pour choisir la société que nous voulons.

Et pourquoi pas l’anarchisme ?

Les anarchistes veulent une société où chaque personne a son mot à dire, une société libérée de
toutes formes de domination : étatique, économique, sexiste, raciale, religieuse, etc. La nécessité
d’un État, le caractère indépassable du capitalisme, sont des mensonges qu’il faut dépasser : nous
sommes largement capables de faire sans eux ! En effet, la plupart des choix importants dans nos
vies peuvent se faire au niveau local, où chaque personne devrait pouvoir prendre part aux
décisions la concernant, sans soumettre son existence au bon vouloir des politiques et des
patrons.

Loin d’être une utopie, l’anarchisme est donc un projet de société rationnelle pour celles et ceux
qui pensent que chacun devrait être acteur de sa vie, dans le cadre d’une solidarité réelle.

Comment en savoir plus ou s’impliquer ?

Parce que ce petit tract ne peut pas expliquer grand-chose, nous vous conseillons parmi
l’abondante littérature anarchiste le petit livre « L’ordre moins le pouvoir » de Normand Baillargeon,
pour une première découverte des idées libertaires.

Vous pouvez aussi prendre contact avec les militants du groupe de Strasbourg de la Fédération
anarchiste, qui s’investissent dans les luttes sociales et diffusent les idées libertaires. Venez nous
rencontrer tous les mercredi de 12h30 à 14h30, dans le hall du Patio à l’université, où nous
vendons le journal « Le Monde Libertaire ». Rendez-vous aussi sur notre site ou contactez-nous
par Internet.

groupe de Strasbourg - Fédération anarchiste