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Un seul désastre : le capitalisme !

Le mardi 28 octobre 2008

Sauver le capitalisme : à tout prix ?

Depuis des semaines, il suffit d’allumer la télévision pour entendre des nouvelles de la « crise financière ». Un jour, c’est la catastrophe, toutes les bourses s’effondrent, le lendemain les choses s’arrangent provisoirement « grâce à » l’agitation fébrile des politiciens. Nombreux sont les gens qui craignent pour leurs économies, et qui suivent l’actualité boursière comme un feuilleton angoissant, espérant chaque jour que Sarkozy parviendra à enrayer le désastre.

Or, à l’entendre, les choses sont simples : dans l’immédiat, il faut sauver les banques, et pour cela les Etats sont prêts à avancer d’énormes sommes d’argent. Tout le monde semble avoir oublié qu’il y a quelques mois, en France, on nous annonçait que les caisses étaient presque vides, qu’il fallait réduire le nombre de fonctionnaires, privatiser partiellement la Poste, etc. Pas d’argent pour les services publics ; par contre, lorsqu’il s’agit de sauver le système capitaliste, nos dirigeants ne regardent pas à la dépense. Ils auront beau jeu ensuite de nous dire que tout cet argent utilisé pour renflouer les banques manque dans les caisses, et qu’il faut se serrer la ceinture.

Le système s’effondre ? Vite, trouvons des boucs émissaires !

Et à l’avenir ? Les politiciens ne cessent de marteler qu’il faut « moraliser » le capitalisme. Avec l’aide des médias, il nous désignent des boucs émissaires : les banques, certains grands patrons, les traders, les paradis fiscaux. Tout, pour nous empêcher de comprendre que le problème, c’est le système capitaliste. La crise n’est pas un incident de parcours, elle est inhérente au capitalisme lui-même. En effet, pour réussir dans ce système, ceux qui en sont les acteurs (spéculateurs, entrepreneurs) doivent prendre des risques. Alors, pourquoi les politiques font-ils soudain semblant de les condamner, si c’est la « règle du jeu » ? Et le jeu est bien conçu, puisque ceux qui font de mauvais choix stratégiques au mauvais s’exposent à la faillite : c’est seulement ainsi que le système peut continuer à fonctionner et qu’il est censé s’auto-réguler. Mais le problème, c’est que ce jeu consiste depuis toujours à jouer avec nos emplois, nos richesses, nos vies.

Un seul désastre : le capitalisme

Le problème, c’est que les véritables victimes ne sont pas les politiciens et les capitalistes, mais le reste de la population : salariés, chômeurs, retraités... En France, les ouvriers du secteur automobile, contraints au chômage technique, paient déjà les dégâts. Et on nous annonce, comme une fatalité, que le chômage va certainement augmenter dans les prochains mois, voire les prochaines années.

Ne nous fions pas aux apparences : l’Etat n’agit pas pour notre bien. Il agit pour sauver un système dont il fait partie intégrante, où il joue parfaitement son rôle : il contrôle les individus et les prépare à accepter l’exploitation capitaliste. L’action des politiques est présentée aujourd’hui comme la solution miracle qui nous sauvera du désastre. Mais la baisse du pouvoir d’achat, le chômage, l’allongement du temps de travail que nous subissons déjà et qui s’aggraveront encore du fait de la crise ne sont-ils pas le véritable désastre ? Avons-nous vraiment intérêt à ce que le capitalisme perdure ?

Le discours médiatique actuel sur la crise part toujours du même principe : le système doit être sauvé. Mais si nous remettions en cause ce principe ? Passons-nous des spéculateurs, des patrons, de l’Etat, et réfléchissons ensemble à la manière dont nous pouvons organiser une société libérée de la domination et de l’exploitation !

NI BOURSE, NI ETAT, NI PATRONS ! AUTOGESTION !

Fédération Anarchiste - groupe de Strasbourg

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