Depuis fin janvier, un mouvement national a
vu le jour dans la communauté universitaire
et a réuni 100 000 manifestants le 10
février.Il s’oppose aux attaques du
gouvernement qui ne visent qu’à privatiser
et à brader l’université et l’éducation. En
effet les réformes en cours ne sont que
l’application concrète de la LRU, passée en
force en 2007.

Ces politiques remettent en cause
l’indépendance des enseignants-chercheurs,
qui se retrouvent sous la coupe
directe des présidents d’université. La
mastérisation des IUFM transforme le statut
des nouveaux enseignants, ils seront obligés de se vendre auprès des
chefs d’établissement pour obtenir un poste.

D’un autre côté, la baisse des financements publics aux universités
contraint ces dernières à recourir aux fonds privés. Ce qui tend à
transformer le service public en service aux entreprises. L’autre
solution pour ces universités étant d’augmenter les droits d’inscriptions
et de précariser encore plus les étudiants, qui sont contraints de se
salarier.

Ces réformes s’inscrivent dans une logique globale de casse du
système éducatif en réduisant sans cesse les moyens et en précarisant
les personnels. Le pouvoir veut imposer une logique de gestion de
capital humain, les étudiants n’étant vus que comme une future force
de travail à former et immédiatement exploitable par les entreprises.

Le mouvement étudiant, universitaire et BIATOSS fait aujourd’hui face
à l’État mais c’est bien une logique économique globale qui sous-tend
les réformes. C’est contre cette même logique capitaliste basée sur
l’exploitation et la mise en concurrence de tous au profits d’une
minorité que les salariés doivent se battre au quotidien !

Fédération Anarchiste - groupe de Strasbourg

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