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Non au nucléaire !

L’énergie nucléaire n’est pas propre

Le juin 2001

Le 28 septembre 1956, à Marcoule, la première centrale nucléaire française produisait ses premiers kilowatts et ses premiers déchets. Pour gérer ces déchets, dont personne ne parlait à l’époque, les industriels disaient fonder de grands espoirs sur diverses techniques miraculeuses, du type surgénérateurs. Aujourd’hui, rien n’a changé : il n’y a toujours pas de réelle solution. Mais en 50 ans, des milliers de tonnes de déchets se sont entassées partout en France et dans le monde. Il faut savoir qu’en France 60 000 tonnes de déchets nucléaires sont produites chaque année.

Il n’existe pas de solution acceptable à la gestion des déchets nucléaires

Pendant longtemps une formule a fait diversion : le « retraitement » des combustibles usés. Pourtant, ce procédé est loin de résoudre le problème. En effet, seule une partie est réutilisable comme combustible : que fait-on du reste ? De plus, ce retraitement, tout en étant très polluant, multiplie les difficultés de gestion à long terme, notamment les transports de déchets à retraiter qui sont coûteux et risqués.

A défaut d’une solution, l’État et les producteurs nucléaires font croire qu’ils en ont une

Que faire des déchets ? Les mettre au fond d’un trou ? Cette solution irresponsable se heurte au refus légitime d’une partie de la population. Alors, les Etats et les exploitants nucléaires se renvoient les déchets comme une patate chaude et les font circuler d’un pays à l’autre. Ces transports ne sont pourtant pas sans risques (un château de déchets représente 10% de l’inventaire radioactif d’une centrale, soit des millions de milliards de becquerels), surtout qu’ils circulent dans des zones urbaines, sans même que la population en soit avertie et encore moins informée objectivement sur les conditions du transport.

Le nucléaire : un danger en lui-même

Les déchets ne sont pas le seul élément problématique induit par la production d’électricité d’origine nucléaire. En effet, les centrales en elles-mêmes sont dangereuses ; il ne peut y avoir de risque zéro.
De fait, nous ne sommes pas à l’abri d’erreurs humaines, de défaillances techniques engendrées par la recherche du moindre coût qui pousse, par exemple, EDF à rallonger la durée de vie de ses centrales nucléaires, surtout qu’elle ne sait pas quoi en faire lorsqu’elles sont à l’arrêt et radioactives pour très longtemps.

L’investissement dans les énergies renouvelables est indispensable

Si nous avons besoin de centrales nucléaires, c’est que nous ne sommes actuellement pas en mesure de produire de l’électricité sans nous passer de ces dernières. C’est pourquoi, il est indispensable d’investir dans la recherche sur les énergies renouvelables de manière à les rendre plus efficaces et opérationnelles.
Malheureusement, force est de constater qu’actuellement les crédits de recherche sur l’énergie vont quasi-exclusivement au nucléaire (et au pétrole), empêchant l’émergence des énergies renouvelables. Ce qui arrange bien le lobby pro-nucléaire qui profite alors cette situation pour affirmer que l’atome est indispensable. L’État, lui, récupère l’uranium de la filière pour en faire des armes atomiques.

Pourquoi des centrales nucléaires ?

Bien évidemment, avant que tous les investissements soient réalisés et donnent des résultats tangibles, nous ne pouvons nous satisfaire de la situation. En effet, nous consommons trop d’énergie, trop d’électricité. Il ne s’agit évidemment pas de revenir à la bougie, mais de rationaliser notre consommation, d’éviter les gaspillages quotidiens, comme laisser un appareil électrique en veille.
D’autre part, les constructeurs et les concepteurs d’appareils électriques - que se soit des appareils électroménagers ou des machines pour l’industrie - devraient être plus attentifs à la consommation d’électricité qu’ils engendrent. Il faut remettre en cause notre système économique - le capitalisme - qui pousse à la consommation, en la valorisant, en la présentant comme un moyen d’accomplissement de soi. La fabrication et l’utilisation des produits entraînent nécessairement une consommation d’énergie, notamment d’électricité.

Prenons notre vie en main

De son côté, l’État empêche, comme c’est son habitude et sa nature, toute prise en main des problèmes par la population. Les dits « citoyens » n’ont aucune possibilité, non seulement d’avoir les éléments d’information indispensables pour être en mesure de comprendre la situation, mais surtout d’avoir un rôle décisionnel. Le problème dépasse donc la seule question du nucléaire qui ne peut pas être envisagé comme étant coupée du reste de la société.

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