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59e congrès de la Fédération Anarchiste

Motion pour un front social anticapitaliste, antifasciste et antipatriarcal

Rouen, 18-19-20 mai 2002

Le mai 2002

Quels que soient les résultats des échéances électorales passées et à venir, nous constatons que les politiques menées en France et en Europe intensifient les logiques de régression sociale et de répression déjà mises en œuvre par les gouvernements de droite comme de gauche.
Cette situation nous conduit à réaffirmer la nécessité pour le mouvement social de reprendre l’offensive. C’est en ce sens que nous appelons à la création ou au renforcement d’un large Front Social Anticapitaliste seul rempart au fascisme, aux dérives sécuritaires, à la misère sociale et au patriarcat car aucune solution réelle ne sortira des urnes.

Nous envisageons ce front social dans une véritable dynamique de rupture, c’est à dire anticapitaliste, anti-sécuritaire et assurant l’autonomie du mouvement social. Si ce front social doit être le plus large possible sur ces bases, il se devra donc d’être déconnecté des logiques et échéances électorales.
Ce front social doit servir de base à la constitution de réseaux d’acteurs et d’actrices du mouvement social dans une logique de solidarité et de convergence des luttes.

Nous pensons qu’un certain nombre de revendications à court terme peuvent être fédératrices, tout autant qu’elles rentrent en rupture avec les logiques capitalistes, patriarcales et étatiques :

- Gestion directe des retraites dans une logique de répartition égalitaire

- Amélioration et gestion collective des services publics ( eau, électricité, éducation, transport, santé…) pour aller vers l’extension de la notion de service public à l’ensembles des besoins individuels et sociaux (accès aux logements, aux moyens de subsistance essentiels…)

- Revalorisation des salaires et des minima sociaux avec une véritable réduction du temps de travail et sans contrepartie de précarité, de flexibilité et de compressions salariales

- Refus du tout sécuritaire comme organisation des relations sociales

- Véritable égalité économique et sociale entre hommes et femmes.

Cet ensemble d’exigences impératives à court terme doit aussi nous permettre de substituer à la logique du profit et de la domination, celle de l’entraide sociale.
Ce front social et ces revendications ne seront développés et ne progresseront que par l’action sociale et syndicale directe à toutes les échelles (quartier, lieu de travail, communes…). C’est par la construction d’un rapport de force, s’appuyant sur des pratiques d’autogestion des luttes, de grève générale, de modes d’organisations alternatifs,…, qu’une véritable alternative crédible au système capitaliste, patriarcal et étatique tout autant qu’au fascisme verra le jour.

Motion adoptée le 19 mai 2002 à l’unanimité

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