Appel du KTS en soutien de la 6.eme Love OR Hate-Parade le 1. Mai 2007

Le KTS existe depuis l’occupation d’une cantine de l’armee francaise dans le quartier Vauban. A partir de ce moment le KTS est devenu le Centre Autonome de Freiburg. Depuis 1998 il se trouve dans un bâtiment des chemins de fer allemands dans la Baslerstr. 103. L’idée du KTS est d’ouvrir un espace libre pour promouvoir la culture non comercielle et les initiatives libertaires autogérées. Malgré des menaces repetées, le centre a pu continuer son travail au fil des années et offre en ce moment des espaces où différents groupes peuvent se rencontrer. Des concerts et fêtes s’y déroulent, une zone de gratuité y a été developpé, un Café-Info, des repas populaires, des présentations diverses, un ateliers de projets liés à l’environement et bien d’autres activités y sont organisés. A la fin de l’année, le contrat de location du KTS arrive à échéance. Les négociations entre le propriétaire de la maison, les chemins de fer (Deutsche Bahn), et la ville comme locataire n’ont pas d’issue certaine. Avec la Love OR Hate nous voulons exprimer la diversité des cultures contestataires et souligner l’importance de l’existence du Centre Autonome.

Ces dernières années la répression contre les centres sociaux s’est intensifiée. Par Exemple l’Ex-Steffi à Karlsruhe et le OBW9 à Stuttgart ont été expulsées. Il n’y à plus d’espaces pour la culture autogérée dans la pluspart des villes. A Freiburg aussi, la stratégie des flics a changée. La présence policière lors des manifestations a augmentée, la surveillance des espaces publiques se fait plus pesante. L’expulsion du campement DIY ainsi que les attaques qui ont visé la Reclaim The Streets l’année dernière en juillet sont, aussi bien que les actions que mène la police contre les personnes „non désirables" au centre-ville, les signes d’une nouvelle stratégie répressive. Les nombreuses expulsions de Wagenburgs et Squats sont une autre illustration des cette politique. Après une longue lutte, nous avons pu obtenir un nouvel espace pour les „Schattenparker".

Après les nombreuses expulsions des derniers mois, les keupons „Strassenpunx" sont à nouveau sans domicile... Freiburg aime se présenter comme un paradis alternatif d’écolos, qui n’a plus de tunes à cause des „offrandes" des dernières années. Puisqu’on ne peut plus vivre „au dessus de nos moyens", il faut économiser des tunes. Et où les épargne-t-on ? On fait cela au détriment des institutions sociales et culturelles. L’existence de bon nombre de projets est ainsi menacée.

La ville répond mal à la demande de logements. Parallèlement à l’augmentatin du coût des logements, les habitations abordables sont détruits. Un référendum local à pu empêcher la privatisation de la Stadtbau (Société publique HLM), mais l’augmentation de 20% des loyers à Weingarten-Ouest montre, qu’une société capitaliste, même sous couvert de social, n’agit jamais qu’en fonction de ses intérêts économiques. Freiburg devient une ville pour ceux qui ont les tunes de se payer une maison familiale "nourrie" aux énergies renouvelables, des facs élitistes et un bon climat. Pour les gens qui veulent autre chose il n’y a ni place ni argent.

Nous voulons et avons besoin d’autres choses. Nous pensons que ça ne peut pas continuer ainsi ! Nous voulons vivre en autogestion, construire une société solidaire et pacifique, au-dela des logiques d’exploitation capitaliste et de cométition entre pôles urbains. ‭Avec l’expulsion du centre de jeunesse Ungdomshuset à Copenhague, un tel projet à de nouveau été cassé. La solidarité pour l’existence et finalement pour un nouveau Ungdomshuset a été sans frontières et a montré que la lutte pour les espaces autonomes est loin d’être finie !

Ensemble nous sommes forts - Vous pouvez expulser les mairies !

Nous vous appelons à participer le 1. Mai ‬2007‭à partir :

A la manif révolutionaire à 10 ‭h à Strasbourg, Place de la Bourse