Le mercredi 13 février 2008
Le Monde Libertaire est l’hebdomadaire de la Fédération anarchiste, adhérente à l’Internationale des Fédérations anarchistes.
Ceux qui prétendent défendre la liberté et déprécient l’agitation
sont des hommes qui veulent les récoltes sans labourer le sol.
Frédérick Douglass (Sur les murs en 68)
Nouvelles des fronts, par Hugues, page 5
Les brèves, page 6
Bac hamburger, par Jimma, page 7
Soleil vert ferroviaire, par le Dr Martius, page 8
Échos de presse, par S. Bull, page 9
Interviou de J.-M. Rouillan, par Paco, page 11
La police se rapproche, par J.-P. Garnier, page 15
Le Gandhi masqué, par R. Dadoun, page 17
Les Universités populaires, par L. Mercier, page 19
Jean Grave à l’honneur, par Jimma, page 20
La vie du mouvement, page 21
La radio sans dieu ni maître, page 22
L’agenda, page 23
La vue d’un kiosque à journaux ou d’un
centre de presse rend, en ces jours, dubitatif,
voire mélancolique, dans le sens premier du
terme. D’un côté on voit le président de la
République avec sa nouvelle épousée. De
l’autre, des magazines plus sérieux (?) affichent
la même bobine élyséenne, en solo, et
parlent de « déception, de « ce qui cloche »,
ça branlerait-il dans le manche ?
Ça gamberge dur pour expliquer pourquoi
nombre d’électrices et d’électeurs du propriétaire
des rênes de l’État se mordent les
doigts devant l’étendue du désastre.
Il n’est pas besoin d’être anarchiste pour faire
la liste des promesses non tenues. Et d’affirmer,
encore une fois, que le miroir aux
alouettes a fonctionné à merveille et même
plus. Villepin et les autres, qui déclaraient
urbi et orbi il y a quelque temps qu’ils ne
cèderaient jamais à la rue, doivent faire leurs
choux gras des reculades médiatisées de leur
successeur.
Taxis, buralistes, fonctionnaires (ma non
troppo !), le hamster de l’Élysée veut réparer
une partie des bévues commises par son gouvernement.
On se demande même pourquoi
les syndicats représentatifs ne remettent pas le
couvert. Il est vrai que, dernièrement, ils ont à
la quasi-unanimité relu La Boëtie !
La baisse de popularité dans les sondages, une
« branlée » annoncée pour l’UMP aux prochaines
municipales, des dissensions internes,
tout ça commence à faire beaucoup de pierres
dans le jardin du pouvoir en place. Et, cerise
sur le gâteau, le chef de l’État mettant dans
l’Est français un masque de syndicaliste !
Qu’on se rassure, ils et elles n’ont pas lâché
l’essentiel. Le Code du travail poursuit sa descente
dans les oubliettes, la reconnaissance
juridique du fœtus menace directement le
droit à l’avortement… et la ratification du
traité de Lisbonne se fait à la nuit tombée.
Autant de raisons pour continuer tous nos
combats sans attendre que l’espoir sorte des
urnes.!