Militante d’Anarchists Against the Wall, main dans la main avec une Palestinienne, lors d’une marche pacifique

(Article paru dans le Monde Libertaire)

Le 15 octobre, fut un jour sombre de plus pour les antimilitaristes et antiautoritaire en Israël et en Palestine. Ce même jour a vu partir en prison une militante palestinienne active au sein du collectif des Anarchists Against the Wall et un jeune objecteur de conscience qui a refusé de porter l’uniforme de l’armée israélienne.

Omri Evoron a été condamné à quatorze jours d’emprisonnement lorsqu’il a annoncée son refus de faire son service militaire. Il s’est vu envoyé en isolement pour refus de porter l’uniforme et d’obéir aux ordres. Dans la lettre de refus, ce jeune militant a écrit :

« Mon refus d’engagement se fait protestation contre l’occupation militaire de longue durée de la population palestinienne, une occupation qui approfondie et cimente la haine et la terreur entre les peuples...Je refuse de servir une idéologie qui ne reconnaît pas les droits de tous les peuples à l’indépendance et à une coexistence en paix. Je ne suis en aucun cas prêt à contribuer à l’oppression systématique d’une population civile et à la privation de leurs droits telle que le fait le régime d’apartheid et l’armée israélienne dans les territoires occupés. Je suis outré par la privation de ressources et l’incarcération de millions de personnes derrière des murs et des check points...Je refuse de servir les industries d’armes, multinationales, les prospecteurs avides, les prêcheurs du racisme, et des dirigeants cyniques qui se chargent de faire avancer la souffrance et qui volent les droits humains fondamentaux. Je refuse de tuer ! Je refuse d’opprimer ! Je refuse d’occuper ! »

Des messages de solidarité& peuvent être envoyés à Omri à l’adresse suivante :

Momri Evron (Military ID 6153157)

Prison 4

Military Post 02 507

IDF, Israël

Ce même 15 octobre, Layla Tripoli, militante palestinienne contre le mur de séparation et l’occupation israélienne, a commence à purger sa peine de trois moins de prison. Layla est une militante pour la paix entre les peuples et applique ses convictions dans sa vie. De par ses mots est ses actes, elle a été ciblée comme menace et elle a été interrogée à plusieurs reprises par les services secrets israélien et harcelée maintes fois par la police et l’armée.

Layla s’est faite arrêter plusieurs fois durant des manifestations en Palestine/ Elle a été accusé de trois motifs d’inculpation, y compris violence envers un policier. Elle avait onze autres accusations en attente.

Comme le cas connu trop souvent en France, au procès de Layla les policiers et soldats ont changé leurs témoignages, garantissant l’inculpation de la militante. Sur suggestion de son avocat, Layla a plaidé coupable en échange d’un jugement moins sévère et l’annulation des onze autres inculpations.

De par son travail dans le village palestinien de Budrus Layla est à l’initiative d’un projet qui lie la lutte écologique et la lutte contre la séparation des Israéliens et Palestiniens. Ainsi, des ateliers de Bio-Falha, une méthode qui mélange l’agriculture biologique et l’agriculture traditionnelle palestinienne, sont proposés. Ce projet ; qui a amené de nombreux Israéliens à Budrus, combat l’occupation de façon direct : en anéantissant la séparation entre les Israéliens et les Palestiniens.

Des messages de solidarité peuvent être envoyés à Layla par e-mail à supportlayla@gmail.com ou par courrier :

C/o Lior Vered

P.O. Box350

Reut 71 908

Israël

Le secrétariat aux relations internationales de la Fédération anarchiste