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Tract fédéral pour le 1er mai

Retraites, licenciements, précarité… Défaites du travail

Le mardi 27 avril 2010

Erosion continue des retraites, multiplication des plans sociaux, hausse du chômage et de la précarité, vie chère et boulots stupides, démantèlement des services publics de la santé, de l’énergie, de l’éducation, des transports, chasse aux sans-papiers et répression des mouvements sociaux et on en passe… L’adage capitaliste selon lequel les pauvres doivent payer parce qu’ils sont les plus nombreux a bien été mis en pratique avec la crise. L’augmentation du nombre de chômeurs en est une preuve, de même que l’abandon progressif des services publics au profit du privé.

Après l’échec des mouvements avortés de 2003 contre la réforme pro-patronale des retraites et de 2007 contre la réforme des régimes spéciaux, de même qu’avec la poursuite des délocalisations, le patronat avec l’aide des gouvernants mène son offensive tout en ne rencontrant des résistances que localement.

Les organisations syndicales sont incapables de mettre eu oeuvre une riposte sérieuse. Qu’elles soient terrifiées à l’idée de déclencher des événements qu’elles ne contrôleraient pas, enfermées dans des logiques politiciennes ou engluées dans la collaboration avec les patrons, elles nous cantonnent dans des journées d’actions à répétition, sans lendemains, sans nous proposer de perspectives de combat. On peut d’ailleurs analyser ce rite réformiste de la « journée d’action » comme étant ni plus ni moins qu’un moyen de canaliser les mécontentements. Autant dire un enterrement de tout espoir, y compris pour l’obtention de miettes.

Seules les résistances locales parviennent parfois, de diverses manières, à des résultats : Philips, Continental, Sodimatex, Thales, Brodard, etc. Fédérer les revendications n’est donc pas l’objectif des principales confédérations syndicales.

Dans ce système, les travailleurs sans papiers sont des salariés un peu plus proches que les autres des conditions d’esclavage idéalement, mais plus ou moins secrètement, voulues par le patronat.

Ce qu’on nous présente sous le nom de démocratie n’est qu’une mascarade : le vrai pouvoir est entre les mains des hauts fonctionnaires, jamais élus, et d’une poignée de grands patrons. Les gouvernants, de droite comme de gauche, exécutent leurs désirs.

Les politiciens de toutes espèces qui nous disent le contraire sont de fieffés menteurs. Ils nous saoulent de leurs fumées électorales, alors que, face aux rapaces de l’État et du Medef, nous n’avons qu’une seule solution : la lutte sans merci.

Les patrons ne nous feront aucun cadeau. Ils sont avares, cyniques, brutaux. Ce sont des voyous. Ils s’entendent pour nous tondre la laine sur le dos. Ne soyons plus des moutons !

Résistance : grève générale !

Ça suffit comme ça ! Il est grand temps de mettre un frein à leur arrogance. Et nous pouvons le faire si nous nous en donnons les moyens.

Les partis politiques nous trahissent ? Laissons-les crever. Nos organisations syndicales ne nous défendent pas ? Investissons-les, portons-y la flamme de la révolte. Et, si c’est nécessaire, débordons-les, construisons mieux et plus fort, organisons-nous à la base, en assemblées générales, en comités de grève révocables, en groupes interprofessionnels, pour construire la grève générale expropriatrice et autogestionnaire.

L’urgence du moment, c’est de relever le mouvement social, qu’il retrouve sa combativité nécessaire à tout progrès social.
Pour cela, il n’y a pas de recette, seulement l’huile de coude, le temps donné, la solidarité et la ténacité. De toute façon, rien ne se fera que nous ne ferons nous-mêmes.

Les militants anarchistes réclament et prendront toute leur place dans la lutte à venir.
Seul l’anarchisme, l’idée émancipatrice de l’individu, n’a jamais vendu les intérêts des travailleurs à l’État et aux patrons. Seul l’anarchisme peut tirer le mouvement des travailleurs de l’ornière et ouvrir la perspective d’une vraie transformation sociale.
Ne plus faire confiance en ceux qui trahissent régulièrement les intérêts de ceux qu’ils prétendent défendre, cela signifie ne plus les élire. Ils ne pourront plus se réclamer d’aucune légitimité. Contre tous ces exploiteurs, petits et grands, l’idée et la pratique libertaires sont les meilleures armes !

CELUI QUI SE BAT PEUT PERDRE
CELUI QUI NE SE BAT PAS A DÉJÀ PERDU !
L’ÉMANCIPATION DES TRAVAILLEURS
SERA L’OEUVRE DES TRAVAILLEURS EUX-MÊMES !

Fédération Anarchiste

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