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Non à la coupe du monde du footre !

Tract fédéral

Le mardi 6 juin 2006

Le scandale de l’ouverture de bordels
géants en Allemagne ne cesse de s’amplifier
à l’approche du Mondial de football. Le sportbusiness
a toujours facilité le marché de la
prostitution, en marge des grands événements
sportifs. Et la légalisation de la prostitution
outre-Rhin permet dorénavant aux capitalistes
d’exploiter cette manne financière.

Ainsi, le plus grand bordel d’Europe, Artémis,
peut accueillir à Berlin, 650 clients pour 100
prostituées et ce n’est que le premier d’un
marché florissant.

La conséquence directe de la création
d’Artémis est l’arrivée de milliers de prostituées
venues des pays économiquement
dépendants (Europe de l’est mais aussi de
l’Amérique latine). Il s’agit là d’une véritable
traite humaine, orchestrée pour le compte des
" entrepreneurs " d’Artémis, proxénètes officiels
qui considèrent les femmes comme des
marchandises, et traite les clients comme des
consommateurs de produits de supermarché.

Ces bordels sont la conséquence
d’une société inégalitaire où la logique de profit
prédomine : ils sont remplis de femmes " au
rendement " auxquelles on fait miroiter des
revenus " faciles ", sans aucune protection
sociale. Artémis est le rêve de tous les
patrons et surtout, la conséquence de la
dégradation des droits sociaux et de la précarisation
générale. L’industrie de la prostitution
est tellement porteuse que l’investissement
de 6,4 millions d’euros est déjà quasiment
remboursé après 6 mois d’exploitation. Les
promoteurs d’Artémis se revendiquent euxmêmes,
comme issus du modèle " Mac
Donald’s " ... Rappelons qu’il s’agit de l’un des
marchés les plus importants avec les armes
et la drogue.

La légalisation de la prostitution en
Allemagne et aux Pays-Bas n’a pas changé le
fond du problème et si la légalisation a permis
de sortir d’une situation hypocrite d’invisibilité,
celle-ci n’a pas réussi, en revanche, à améliorer
les conditions de nombreuses prostituées
 : précarité, suicide, emprise de réseaux
mafieux, violences, drogues, etc. De plus, le
risque est d’augmenter le nombre de prostituées
précaires : déjà 25 % des prostituées
d’Artémis seraient des femmes sans-papiers,
et les services sociaux allemands sont dans
l’incapacité de faire un travail d’information et
d’enquêter sur les conditions de prévention et
d’hygiène : on leur interdit l’entrée du centre.

L’État allemand a sa pleine responsabilité
dans cette situation, d’autant que cette
manne financière lui permet une entrée d’argent
facile en développant le tourisme sexuel
 ! En France, les lois Sarkozy criminalisent
davantage les prostituées que les proxénètes
et les clients.

La paupérisation engendrée par l’économie
libérale développe la prostitution, le
meilleur moyen de lutte contre les bordels
organisés est donc de lutter pour l’égalité
sociale et le partage des richesses.
Par nature, l’État préfère toujours
défendre les intérêts des capitalistes.
Combattre les bordels et la prostitution
c’est lutter contre le capitalisme et l’ordre
patriarcal.

Pour un monde solidaire,

égalitaire et d’amour libre !

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