A l’intérieur de l’Europe, l’ancien système de frontières s’est
dématérialisé et les technologies de l’information deviennent cruciales
pour le contrôle des mouvements frontaliers. Le SIS, situé à Strasbourg,
est un système de surveillance unifié visant à renforcer le contrôle sur
la totalité de l’espace Schengen. Ce fichier contient déjà 14 millions de
signalements (personnes, véhicules, objets recherchés). Il vise en
particulier les immigrés et cherche actuellement à mettre en place deux
nouvelles bases de données.

Les étrangers et les militants

La première doit contenir tous les étrangers. Ceux-ci seront marqués d’un
signal "d’alerte" s’ils outrepassent leur visa ou leur permis de
résidence.

La seconde base de données concernera l’ordre public et les actions
politiques. Elle visera les personnes suspectées de prendre part à des
manifestations de contestation (représentant un "danger potentiel pour
l’ordre public") en les plaçant sous surveillance ou en les empêchant de
se rendre à ces événements.

SIS = + de frontières

C’est en fait à la prolifération des frontières que l’on assiste avec le
SIS puisqu’il peut être consulté instantanément à partir de chaque poste
de police de l’espace Schengen et peut être le point de départ potentiel
d’une mesure d’expulsion, d’extradition ou d’arrestation.