Solidarité avec la marche pour l’Egalité de Varsovie !
Rassemblement le 10 juin 2006 à 12h00 Place Kléber
Le jeudi 8 juin 2006
- Smash it !
Texte d’appel
En mai 2004, lors d’une marche LGBT à Cracovie, la police laisse faire des groupes néo-nazis qui s’en prennent violemment aux manifestantEs.
En mai 2004, le maire de Varsovie, Lech Kaczynski, interdit la "Parade pour l’Égalité" à Varsovie.
En octobre 2005, Lech Kaczynski, ex-maire de Varsovie (parti "Droit et Justice") est élu président de Pologne. Nicolas Sarkozy lui adresse ses « félicitations les plus chaleureuses pour (s)a brillante victoire ».
En novembre 2005, le maire de Poznan interdit la "Marche pour l’Égalité".
En février 2006, J. Chirac reçoit le président polonais, Lech Kaczynski. Pas un mot sur la situation des personnes LGBT, pas un mot sur le sort des femmes.
En mars 2006, le président polonais, Lech Kaczynski, affirme, à l’université Humboldt de Berlin, qu’il est « inconcevable » que les homosexuels obtiennent les mêmes droits que les hétérosexuels car dans ce cas, « l’Humanité disparaîtrait ».
En avril 2006, l’Association de la Culture Chrétienne de Cracovie, dirigée par Piotr Skarga, distribue dans les écoles publiques de Pologne une brochure intitulée « Les problèmes de l’homosexualité passés sous silence » : « la discrimination des homos, comme celle par exemple des personnes qui ne veulent pas travailler, est nécessaire pour le bien public et pour le bonheur des individus. Cette discrimination est une défense face aux pathologies provoquées par l’homosexualité. » (Piotr Skarga). L’association compte parmi ses membres des militantEs de la Ligue des Familles Polonaises (LPR).
En avril 2006, D. de Villepin reçoit le premier ministre polonais, Kazimierz Marcinkiewicz. Pas un mot sur la situation des personnes LGBT, pas un mot sur le sort des femmes.
En avril 2006, la Marche pour la Tolérance de Cracovie se déroule sous les jets de pierre de militantEs homophobes.
En mai 2006, Roman Giertych, homophobe notoire, chef de la Ligue des Familles Polonaises (LPR) et fondateur de la Jeunesse Polonaise responsable de jets de pierres et d’œufs sur les manifestations LGBT en Pologne, est nommé ministre de l’Éducation Nationale.
En mai 2006, Wojciech Wierzejewski, député de la la LPR, dont la porte du bureau est orné d’un « Entrée interdite aux pédés », appelle « la police (à) battre les pervers avec de gros bâtons » lors de la Marche du 10 juin 2006 prochain.
Le deputé Marian Pilka, du parti au pouvoir Droit et Justice, affirme que le gouvernement doit punir la « propagande et les actes homosexuels », pour le bien de la société.
La branche polonaise de l’organisation néo-nazie Redwatch affiche sur son site des photos et des informations concernant des militants anti-fascistes et LGBT. Le 16 mai 2006, un militant dont le profil et les coordonnées apparaissent sur le site est poignardé en plein centre de Varsovie.
Le pape Benoît XVI passe quatre jours en Pologne. Il ne condamne ni l’extrême droite au pouvoir, ni les agressions contre les personnes LGBT.
L’entrée au gouvernement polonais de l’extrême droite n’a suscité qu’indifférence et silence.
Un climat d’impunité règne en Pologne pour quiconque agresse, verbalement ou physiquement, les personnes homosexuelles et/ou transgenre. Sentiment d’impunité qui a toujours fait prospérer le fascisme.
Le droit à la libre disposition de leurs corps des femmes, le droit à l’existence des personnes homosexuelles et/ou transgenre, aujourd’hui quotidiennement inquiétée et réprimée, sont pourtant des exigences minimales.
Le 10 juin 2006, une Marche pour l’Égalité aura lieu à Varsovie.
Il est urgent et essentiel à cette occasion de témoigner de notre inquiétude, de notre solidarité et de notre colère.
Inquiétude devant la menace que représentent, chaque jour, en Pologne, l’extrême droite et la droite nationaliste et catholique pour les femmes, homosexuelLEs et/ou personnes transgenre.
Solidarité avec les personnes LGBT et les militantEs qui luttent sur place.
Colère devant l’impassibilité des différents Pouvoirs qui, à ne rien dire, à ne rien faire, cautionnent cette haine d’État.
A la complicité des États opposons la solidarité militante !
Le 10 juin 2006, à 12h00, à l’heure où partira la Marche de Varsovie, rassemblons-nous place Kléber à Strasbourg !
Premiers signataires : TaPaGeS (Transpédégouines de Strasbourg), STS (Support Transgenre Strasbourg), Émergence 67, David et Jonathan Strasbourg, L’Autre Cercle Alsace, FestiGays, La Lune, Alsarando, LCR (Ligue Communiste Révolutionnaire) 67, SUD Étudiants Strasbourg, UNEF-Strasbourg, Les Verts Alsace, APGL Grand Est, SUD PTT Alsace, FA (Fédération Anarchiste) Strasbourg.
Contact et renseignements : tapages67@yahoo.com
MGS
FA