Tract de la Fédération Anarchiste
Le vendredi 16 juin 2006
La Grèce connaît actuellement
son plus important mouvement étudiant
depuis 1979. 354 départements académiques
sont occupés (80 % des facs).
La cible de la mobilisation est un
projet de loi du gouvernement de droite
prévoyant : la création de facs privées,
l’ouverture des facs aux flics, le durcissement
des conditions de réussite.
L’ensemble des politiques de droite
comme de gauche soutiennent la réforme,
le PC grec malgré son opposition au
projet tente de freiner la lutte en s’opposant
aux occupations et aux grèves
reconductibles.
Le mouvement se structure de
manière horizontale en AG coordonnées.
Il exprime un rejet radical de la logique de
privatisation de l’enseignement supérieur
et lance des actions contre le gouvernement.
Les enseignants votent, en AG, en
faveur de la proposition de grève illimitée.
En Grèce, comme en France, les étudiants
luttent contre la libéralisation de la
société lancé par l’État. Ils ont identifié en
lui leur ennemi et ils ont affirmé qu’ils ne
participeraient à aucune négociation.
Le 25 mai ils étaient 8000 à
Athènes. Le 8 juin 15000 dans la capitale,
ainsi que 10000 à Thessalonique. À
chaque fois, ces manifestations se sont
terminées dans une répression féroce :
grand nombre d’interpellations et utilisation
de gaz.
Ces événements nous montrent
que la politique du capitalisme est une
politique internationale, il nous faut donc
réagir à la même échelle.
À ce jour, il y a déjà eu deux rassemblements
de soutien devant l’ambassade
de Grèce : le 2 juin et le 13 juin. Le
prochain rassemblement est organisé
mardi 20 juin à 18h00 devant l’ambassade
de Grèce 18 rue Auguste Vacquerie
(métro Kleber ligne 6) à l’appel notamment
de la FA, la CNT, AL, la CGA ...
La solidarité internationale doit se
poursuivre car leur lutte est notre lutte, et
réciproquement puisqu’ils avaient réagi
de la même façon pendant le mouvement
dit " anti-CPE " en s’attaquant à l’ambassade
française.
Fédération Anarchiste
*Mot d’ordre lors de la manif du 28 mai.